L’impact environnemental du numérique en 2030 et 2050
Tout comme la plupart des secteurs, l’impact environnemental du numérique augmente chaque année. En 2020, le gouvernement français a confié la mission de le réévaluer à l’ADEME et l’ARCEP. Ces organisations ont été chargées d’étudier l’empreinte carbone du numérique en France et d’analyser son évolution jusqu’en 2030 et 2050. Pour effectuer cette étude, elles ont utilisé la méthodologie de l’ACV (Analyse du cycle de vie).
Après trois ans de recherches, elles ont remis en mars 2023, les résultats définitifs de leur étude prospective. Deux premiers volets avaient déjà été transmis et publiés en 2022. Découvrez dans cet article les prospections sur l’empreinte carbone du numérique en France et les leviers d’action à mettre en place pour la réduire et favoriser une bonne transition énergétique.
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Les prospections sur l’impact environnemental du numérique entre 2030 et 2050
Selon l’ADEME et l’ARCEP, le numérique est actuellement responsable de 2,5% de l’empreinte carbone de la France. Grâce à l’analyse de son cycle de vie, elles ont pu déterminer les principales causes de son impact environnemental. Les appareils électroniques, dont les téléviseurs, arrivent en tête de liste. Ceci est notamment dû au nombre très importants d’appareils en circulation. L’impact des centres de données augmente également car le volume de données stocké est de plus en plus important. Toutefois, le degré de pollution environnementale varie selon plusieurs paramètres.
Cet impact environnemental du numérique va considérablement augmenter si aucune mesure n’est prise. L’étude prospective montre qu’entre 2020 et 2030, l’empreinte carbone du numérique en France augmenterait de 45%. La consommation des ressources premières pour la production des services numériques augmentera de 14% et celle de l’électricité de 5%.
Propositions d’actions pour réduire l’empreinte carbone du numérique dès 2030
Pour trouver les mesures adéquates afin de réduire l’impact environnemental du numérique, l’ADEME et l’ARCEP se sont basées sur les problèmes identifiés. Ainsi, la première proposition d’action concerne les ressources utilisées pour la fabrication des appareils numériques. Selon les deux organisations, il faut promouvoir la sobriété numérique. Les autorités compétentes devront en effet réfléchir sur l’impact que pourrait avoir le développement de nouveaux produits.
Il faudra également penser à réduire le nombre d’équipements numériques disponibles en France et rallonger leur durée de vie. Le gouvernement doit aussi sensibiliser les consommateurs sur le rythme d’utilisation des appareils (téléviseurs, ordinateurs de bureau et portables, smartphones…). Il est donc conseillé de revoir dès maintenant le temps passé devant votre télévision et autres équipements numériques.
La deuxième action concerne l’écoconception. Selon l’ADEME et l’ARCEP, elle contribuera à améliorer l’efficacité énergétique. Cela veut dire qu’il faudra désormais utiliser une énergie renouvelable pour la fabrication des appareils. Le processus de distribution des services numériques doit également être écoresponsable. Selon les agences, la mise en place de ces mesures favoriserait une réduction de l’empreinte carbone allant jusqu’à -16%. La consommation des ressources pour la fabrication diminuerait de 30% et celle de l’énergie, de 50%. Ces dispositions permettront donc à la France de vite atteindre son objectif en matière de transition énergétique.
Le rapport complet est à télécharger sur ce lien.
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